Manque de pot, tu vas devoir patienter quelques jours avant d'avoir des réponses!
dimanche 29 décembre 2013
La licorne et le pingouin
mardi 10 décembre 2013
mercredi 13 novembre 2013
mercredi 2 octobre 2013
James Bond
Ouah l'autre! Qu'est-ce qu'il fait-il pas avec sa main droite, en sirotant un martini. Si toi aussi ça te fait des envies d'en savoir plus. Viens donc voir par ici où qu'on t'en raconte des vertes et des pas mûres.
dimanche 29 septembre 2013
lundi 16 septembre 2013
Et le parfum des roses
-La
ville c'est plein de solitude.
Le long de la façade en rondins, des papillons vastes comme la main butinent les cœurs saignants des roses trémières. Plus bas, les abeilles s'activent autour des agastaches en fanaison, et des asters de saison. Les fleurs tremblent à peine, effleurées par le vent des plaines. C'est l'été indien.
Japhy va chercher quelques bûches à fendre. Le bois débité est entassé sous des pommiers alourdis, et l'on entend vrombir les mouches, autour des fruits. À chacun de ses pas, des milliards de sauterelles s'égaillent dans l'herbe sèche. Il a laissé sa bière sur le billot, au soleil. Là où les insectes crissent.
Cet après-midi, la nature embaume l'amour. Un souffle de brise gonfle le linge suspendu entre deux pins rouges, puis s'élance en travers du ciel, bleu, blanc, en plein dans la lumière incendiaire ; et puis s'égare et puis s'élève jusqu'à la cime des sapins noirs. Frrr. Frrrr. La nature bruisse, bruisse. Un corbeau croasse.
-Viens.
-Reste ou pars.
Il a posé sa bière sur le billot.
Torse nu, brun comme un Indien, Japhy laisse couler la sueur dans son dos. Ça le chatouille le long des muscles et sur le front et sous les bras.
Quand vient Sara, il attrape une chemise imprégnée de rose et de vent, qui lui colle à la sueur, avec encore un peu de soleil emprisonné sous le tissu. Et il sert son amoureuse qui paraît minuscule entre ses bras, toute enlacée dans son amour d'homme.
-Viens.
-Reste ou pars.
Il a saisi la hache et installé une bûche sur le billot. Ses muscles roulent sous la peau. Ronds comme du pain de campagne. Le son d'une hache qui s'abat ; on dirait les battements d'un cœur las ; tchac, tchac, un rythme lent charriant d'inéluctables présages. Et malgré la sueur, et malgré le soleil écrasé sur son dos, Japhy s'active dans les effluves d'amour et de sciure. Et le parfum des roses.
Quand vient Sara, ils vont au bord de l'eau. Faut s'avancer dans les bois, parmi les frondes hérissées des fougères, et déjà l'on perçoit le froissement de l'eau, rompu par les trilles des oiseaux. Puis apparaissent les abords moussus d'une rivière. Enfin, en quelques enjambées, on atteint une minuscule plage de sable et de galets, cachée sous des sapins dégarnis.
Japhy allonge sa princesse sur le sable, avec des gestes d'orfèvre. Sara s'accroche à lui. Sara, Sara. Viens, reste ou pars. Les poissons happent leurs soupirs à la surface de la rivière. Le parfum sauvage de l'amour et des roses. Leur sueur mélangée. Odeurs fauves d'homme, de femelle et de ville. Haleine, bruyère, résine. Japhy aime. Sara, Sara.
Quand les amoureux ont fini ; ils n'ont plus rien à se dire.
Le bois sur le billot, les muscles sous la peau, qui roulent. Et la sueur, et le soleil, écrasé sur le dos.
Sara a fait claquer la portière. La voiture emprunte le petit chemin de terre, soulevant des bancs de poussière dans la fournaise et les senteurs de rose. les mouches vrombissent, les sauterelles s'égaillent dans l'herbe sèche, tandis que des nuages chargés d'orages se traînent à l'horizon.
Le long de la façade en rondins, les fleurs ont cessé de se balancer.
Le long de la façade en rondins, des papillons vastes comme la main butinent les cœurs saignants des roses trémières. Plus bas, les abeilles s'activent autour des agastaches en fanaison, et des asters de saison. Les fleurs tremblent à peine, effleurées par le vent des plaines. C'est l'été indien.
Japhy va chercher quelques bûches à fendre. Le bois débité est entassé sous des pommiers alourdis, et l'on entend vrombir les mouches, autour des fruits. À chacun de ses pas, des milliards de sauterelles s'égaillent dans l'herbe sèche. Il a laissé sa bière sur le billot, au soleil. Là où les insectes crissent.
Cet après-midi, la nature embaume l'amour. Un souffle de brise gonfle le linge suspendu entre deux pins rouges, puis s'élance en travers du ciel, bleu, blanc, en plein dans la lumière incendiaire ; et puis s'égare et puis s'élève jusqu'à la cime des sapins noirs. Frrr. Frrrr. La nature bruisse, bruisse. Un corbeau croasse.
-Viens.
-Reste ou pars.
Il a posé sa bière sur le billot.
Torse nu, brun comme un Indien, Japhy laisse couler la sueur dans son dos. Ça le chatouille le long des muscles et sur le front et sous les bras.
Quand vient Sara, il attrape une chemise imprégnée de rose et de vent, qui lui colle à la sueur, avec encore un peu de soleil emprisonné sous le tissu. Et il sert son amoureuse qui paraît minuscule entre ses bras, toute enlacée dans son amour d'homme.
-Viens.
-Reste ou pars.
Il a saisi la hache et installé une bûche sur le billot. Ses muscles roulent sous la peau. Ronds comme du pain de campagne. Le son d'une hache qui s'abat ; on dirait les battements d'un cœur las ; tchac, tchac, un rythme lent charriant d'inéluctables présages. Et malgré la sueur, et malgré le soleil écrasé sur son dos, Japhy s'active dans les effluves d'amour et de sciure. Et le parfum des roses.
Quand vient Sara, ils vont au bord de l'eau. Faut s'avancer dans les bois, parmi les frondes hérissées des fougères, et déjà l'on perçoit le froissement de l'eau, rompu par les trilles des oiseaux. Puis apparaissent les abords moussus d'une rivière. Enfin, en quelques enjambées, on atteint une minuscule plage de sable et de galets, cachée sous des sapins dégarnis.
Japhy allonge sa princesse sur le sable, avec des gestes d'orfèvre. Sara s'accroche à lui. Sara, Sara. Viens, reste ou pars. Les poissons happent leurs soupirs à la surface de la rivière. Le parfum sauvage de l'amour et des roses. Leur sueur mélangée. Odeurs fauves d'homme, de femelle et de ville. Haleine, bruyère, résine. Japhy aime. Sara, Sara.
Quand les amoureux ont fini ; ils n'ont plus rien à se dire.
Le bois sur le billot, les muscles sous la peau, qui roulent. Et la sueur, et le soleil, écrasé sur le dos.
Sara a fait claquer la portière. La voiture emprunte le petit chemin de terre, soulevant des bancs de poussière dans la fournaise et les senteurs de rose. les mouches vrombissent, les sauterelles s'égaillent dans l'herbe sèche, tandis que des nuages chargés d'orages se traînent à l'horizon.
Le long de la façade en rondins, les fleurs ont cessé de se balancer.
mardi 16 juillet 2013
Chewbacca
Non mais alors! L'autre jour, monsieur cinéma me demande:
-Tu voudrais-tu bien me dessiner Choubaca?
-Qui, que , quoi?
-Chew-ba-cca!
-Ah oui, Choubaca! Mais ça serait-il pas, des fois, le personnage le plus moche de l'histoire du cinéma? Lui répondis-je finement.
Il me dit: "Mais non!" en pensant: "Mais oui".
Ensuite j'ai songé, à part moi, que Mister Spoke était pas joli-joli, non plus. Mais ça c'est une autre histoire.
Bref, si les mésaventures du "personnage-le-plus-moche-de-l'histoire-du-cinéma" vous passionne autant que sa nouvelle coloration, précipitez-vous/tu là-dessus!
mercredi 5 juin 2013
John McClane
Tu vois, le mastard, là-haut, qu'est du genre pas propre-propre, comme si qu'il venait de sauter d'un avion pour atterrir dans une forêt, je sais pas, en Suède par exemple, où il aurait affronté un ours à mains nues, comme Davy-Crockett-l'homme-qui-n'a-jamais-peur, et qui, ensuite se serait farci des viets, mais alors pas en Suède, hein; et bien, ce mastard-là, moi je me demande à quoi il carbure. Pas toi?
Si tu veux le savoir, vas-y lire ceci qui t'explique bien tout comme il faut!
Si tu veux le savoir, vas-y lire ceci qui t'explique bien tout comme il faut!
jeudi 30 mai 2013
Mister Spock
Y a un genre de type, tu sais, qui cause de cinéma à tous les coins de phrases, un genre qui s'y connaît drôlement en septième art, et ben il aurait, qu'il dit, croisé un autre de la catégorie bizarre, là, avec un pyjama bleu, et aussi des bleus à l'âme, avec des larmes, comme de la tristesse, ou quoi... M'enfin si tu veux en savoir plus, faut que tu zieutes ceci.
lundi 27 mai 2013
vendredi 24 mai 2013
Jack Sparrow
Non mais bon, si tu veux en savoir plus, hein, sur la barbe à papa bleue, et les oreilles de Mickey, tu peux aller lire ça, là, qui t'explique bien pourquoi tout pourquoi c'est pas normal mon bon monsieur madame, des extravagances pareilles. On est d'accord.
mardi 30 avril 2013
samedi 23 mars 2013
lundi 11 février 2013
vendredi 25 janvier 2013
À quoi pense Sara
Je vous poste une petite nouvelle, parce que je suis un écrivain super cool, quand je ne dessine pas...
Y a rien que des dormeurs. J'ai pas sommeil. C'est pourtant bien ce que je devrais faire, dormir. M'étendre et fermer les yeux.
A quoi pense Sara, en ce moment. Est-ce qu'elle dort.
Elle se grille probablement une cigarette en regardant vibrer les lumières de la nuit. C'est comme ça qu'elle faisait quand nous vivions ensemble.
Au beau milieu de la nuit, il lui arrivait d'ouvrir la fenêtre de notre chambre et de se pencher au-dehors, entre les rideaux diaphanes brusquement agités, afin de sentir glisser sur ses joues des flammèches de brise.
Je crois bien qu'elle réfléchissait. Elle faisait le point, comme savent le faire les femmes, en soufflant la fumée de sa cigarette au loin, démêlant ses pensées.
Son rituel s'achevait lorsqu'elle écrasait sa clope dans le cendrier en terre cuite sur la commode, et qu'elle revenait s'allonger contre moi.
Y a rien que des dormeurs. Il ne reste plus de bière au frigo et j'ai la gorge sèche. Les grosses chaleurs se précisent et les étés, ici, peuvent être suffocants. J'irai acheter de la bière demain, mais en attendant je me contente d'un verre d'eau.
J'ai toujours pas sommeil.
À coup sûr, elle ne dort pas non plus. Peut-être même qu'il n'y a qu'elle et moi qui veillons encore dans la ville harassée de chaleur.
Il m'arrivait parfois de m'éveiller peu après qu'elle se fut levée, la nuit, et j’apercevais sa silhouette immobile, frêle et pensive, devant la fenêtre. À ce moment-là, je feignais de dormir afin de l'observer à son insu, tellement lointaine et différente.
C'est idiot, je me sentais coupable, comme si je lui volais quelque chose de précieux. Je frissonnais, troublé, pris entre la peur et le désir.
Il y a quelques semaines je l'ai interrompue.
-Sara ? J'ai appelé.
Elle a sursauté puis elle s'est mise à rire tout doucement. Elle a écrasé sa cigarette et s'est blottie dans ma chaleur.
-A quoi tu pensais ? Je lui ai demandé.
Elle a ri, elle est devenue tendre. Elle a hésité à répondre.
Sara savait que mes épaules n'étaient pas bien solides, que j'étais un genre d'écorché, mais elle avait le sentiment que j'étais le bon, quelque chose comme son grand amour.
Les femmes ne sont pas explicables.
J'ai trente ans, elle en a deux de plus.
Elle a bien voulu me répondre. Ce soir-là j'aurais mieux fait de fermer ma gueule.
-Papa, a quoi on joue!?
Le monsieur doit avoir mon âge.
-Je discute! Il lui répond.
Assis à côté de moi, sur un banc défraîchi, l'homme discute au téléphone. Ça ne m'étonnerait pas qu'on ne soit pas plus vieux l'un que l'autre.
Ce matin je suis sorti acheter de la bière. En rentrant je me suis arrêté au square puis me suis installé à l'ombre d'un platane pour retrouver mon souffle. Et m'en descendre une.
Le petit me dévisage. Je ne sais pas quoi faire.
Si j'avais un enfant je ferais pas un tellement bon père. Je ne crois pas que je serais tellement bien.
Le monsieur a raccroché. Il m'explique qu'il sort avec son fils pour permettre à sa femme de se reposer. Sa femme est drôlement fatiguée, vraiment. Élever un môme c'est pas facile.
-C'est compliqué. Je réponds.
Je me demande ce que devient Sara.
Inscription à :
Articles
(
Atom
)